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Comment savoir si Dieu parle ou si c’est moi qui le fait parler ?
Le christianisme prône un Dieu d'amour proche des hommes et qui veut entrer en relation avec les individus. La marque distinctive du chrétien c'est la présence de Dieu dans l'esprit de l'homme par le Saint-Esprit.
Cette doctrine reconnue comme universelle de la foi chrétienne sous tend de manière implicite que chacun peut avoir individuellement une relation directe à Dieu et être son porte parole. Selon les églises cette indépendance des "fidèles" est plus ou moins acceptée ou encouragée. Selon les églises la hiérarchie ecclésiale est plus ou moins enclin à filtrer le discours des fidèles et à excommunier aux besoins les "hérétiques" trop voyants.
Toutefois un chrétien peut à tout moment revendiquer de parler sous l'inspiration de l'Esprit Saint et donc proclamer une parole qui peut avoir une puissante influence si elle est reçue comme tel. Le don de prophétie est d'ailleurs reconnu comme un des charismes dans la Bible.
Les exemples ne manquent pas de fidèles qui usent et abusent de cette ligne directe avec Dieu pour influencer ou asseoir leur autorité sur les autres ou leur communauté.
De la même manière les différentes confessions chrétiennes dispensent des enseignements éminemment dépendants du bagage théologique ou des qualités oratoires des prêtres et des pasteurs.
La parole des uns et des autres doit bien sûr rester en cohérence avec la révélation des 2 alliances mais l'espace de liberté pour interpréter, actualiser, questionner les textes est tel que tout et son contraire peut être entendu ou écrit dans le monde chrétien.
Cette cacophonie, même si elle s'exprime dans un contexte de tolérance voire d’œcuménisme, ne peut être perçue de l'extérieur que comme une preuve d'incohérence et d'inconséquence du christianisme.
1) Dès lors comment savoir, quand je lis un texte qui m'inspire ou que j'écoute une prédication qui me plait, si je ne me rends pas tout simplement réceptif à ce que j'ai envie d'entendre ?
Cette question est vitale car en attribuant une parole à Dieu je scelle cette parole de manière à ce que personne, y compris moi-même, ne puisse la relativiser ou la récuser.
2) Pour entendre distinctement une voix ne faut il pas faire taire les autres ? Savons nous identifier les voix qui parlent en même temps que Dieu et souvent plus fort que lui ?
Cette voix peut être notre ego animé par le désir de plaire, d'être reconnu ou respecté pour sa spiritualité.
Elle peut aussi être animée par la peur des circonstances ou par le désir de se prouver Dieu à soi même.
Cette voix peut aussi être celle de ma logique qui déduit la pensée divine par le raisonnement
La voix qui hurle souvent le plus fort est celle de nos sens. La recherche du plaisir sous toutes ses formes est souvent le signe d'un grand vide chez les professants.
La voix des media est enfin un amplificateur majeur de toutes ces voix intérieures.
3) Savoir se couper des médias n'est ce pas déjà un premier pas vers le désir d'entendre Dieu ?
4) Reconnaître mes peurs, mes frustrations, mon incapacité à écouter un autre que moi-même n'est ce pas un deuxième pas indispensable ?
Il est salutaire de renoncer aux révélations privées pour se consacrer pleinement à comprendre et recevoir l'enseignement du Christ retranscrit dans les Évangiles. Accepter la simplicité et la profondeur de cet enseignement, sans savoir encore comment le vivre et pourtant sans le dénaturer, est un exercice de vérité.
5) Si Dieu est à l'autre bout et désire autant que moi cette relation ne va-t-elle pas s'établir de manière certaine ?
Pour ne pas voir Dieu dans la nature ou dans la Bible il suffit de regarder superficiellement.
Pour ne pas entendre Dieu parler il suffit de se boucher les oreilles quand il nous remet en question et surtout de parler à Sa place le plus fort possible.
(6) Pour voir et pour entendre Dieu, le chemin n'est-il pas tout tracé ?