pierrescherrer@yahoo.fr
0678857415
Hébergement, Rencontres mais aussi... selon vos souhaits
Discussions, Découvertes , Apprentissages...
L’humanisme athée n’a-t-il pas un bilan au moins aussi acceptable que celui du christianisme et des autres religions ?
Jésus s'est positionné résolument hors des institutions religieuses ou politiques de son temps. Il ne les combattait pas ouvertement mais il n'hésitait pas à souligner les incohérences comportementales des chefs religieux.
Le message de libération qu'il portait s'adresse aux individus et insiste sur la responsabilité individuelle que nous avons chacun de bâtir nos vies sur des valeurs éminemment volatiles comme la reconnaissance, la gloire ou les richesses matérielles..
Il fustige en permanence notre déni de cécité et de surdité en matière de sens de la vie et notre incapacité à remettre en cause la dictature de notre ego.
(1) En codifiant le discours du Christ dans une doctrine n'a-t-on pas pris le risque de changer l'objet de la foi des disciples ? Foi dans la Bible, dans l'Eglise, dans la prière, dans l'Amour, dans le salut, dans le Grâce, dans la croix alors que la foi devrait porter sur la personne du Christ et son projet bienveillant de libération de notre "toute-puissance" ?
(2) En propageant une doctrine n'a-t-on pas pris le risque d'inciter les "fidèles" au mensonge consistant à professer quelque chose qui est accepté conceptuellement mais qui n'est pas vécu au quotidien ?
(3) Cet écart entre le vécu et le confessé ne conduit-il pas à relativiser forcément la profondeur du projet de libération du Christ ? Si le bouleversement promis est ramené à un traitement de surface n'a-t-on pas rétrogradé le christianisme au rang des autres religions ?
(4) Le lien entre ce christianisme là et le judaïsme ou l'Islam mais également avec toutes les religions dites "orientales" ou plus largement toutes les formes de spiritualités n'est il pas de trouver en soi les ressources pour se hisser vers la divinité en accomplissant les rites et devoirs nécessaires pour s'attirer les faveurs de la divinité?
(5) Cette divinité n'est-elle pas alors forcément à notre image et se pourrait-il que les exigences que nous lui prêtons ne soient rien d'autre qu'une projection de notre désir de "toute-puissance"?
Le christianisme, dans son essence, est l'anti thèse de la religion au sens où ce n'est pas l'homme qui se hisse vers Dieu mais c'est Dieu qui s'approche d'un homme totalement dans l'incapacité de se libérer par lui-même de son déterminisme biologique et social.
(6) Le christianisme n'a-t-il pas failli dès lors qu'il a substitué aux "témoins de la libération", de simples "prosélytes de cette libération" promise ?