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Admettons que Dieu ait créé l’univers et l’homme, pourquoi l’aurait-il fait ?
(1) Si Dieu existe en Esprit hors du temps et de l'espace, n'est-il pas la seule réalité ultime et tous les autres états de conscience ne sont-ils pas forcément des états transitoires associés ?
Si Dieu n'est qu'Esprit son projet créationnel est forcément immatériel.
(2) Le stade de la matière et de l'énergie n'existe-t-il pas simplement pour nous préparer à un autre stade? Autrement dit la terre et l'humanité que nous connaissons ne sont elles pas que des états transitoires qui servent un dessein né dans la pensée divine et dont la finalité serait immatérielle par nature?
(3) Car quel intérêt aurait un Dieu infini à s'amuser à créer quelque chose de fini ? Quelque chose qui ne serait pas à sa hauteur?
S'il en est ainsi, le sens de notre vie terrestre ne peut pas se trouver dans la nature, dans les relations humaines, dans la technologie, dans les sciences ni même dans la contemplation de ce qui existe.
Si Jésus est la Parole incarnée de Dieu adressée à l'Humanité (voir question existentielle 2) il nous parle forcément de ce projet créationnel divin.
Evangile de Jean : A ceux (cette minorité) qui ont reçu cette Parole (qui éclaire l'obscurité dans laquelle se déploie leurs vies), elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jean chap 1)
(4) Serait-il possible que Dieu, infini et autosuffisant en tout, aie pour projet de se construire une famille de même nature que Lui mais qui ne soit pas son clone ?
(5) Serait-il envisageable que notre vie terrestre, qui nous met en situation de découvrir et d'user de notre "libre arbitre", ait pour unique finalité de nous mettre face à notre choix de Dieu ?
(6) Mais concrètement en quoi consisterait pour l'homme un tel choix ?
On pourrait être tenté de rendre à Dieu ce "libre arbitre" dont nous ne savons plus que faire tellement il nous brûle les doigts, tellement il génère de malheurs en nous et autour de nous. Ce serait entrer dans une religion de la soumission et du fatalisme. "Si Dieu le veut". Cette approche prônée par l'Islam se retrouve également souvent chez les chrétiens. Le"lâcher-prise" de la foi en conduit beaucoup à la démission de la volonté.
Mais Dieu en veut-il vraiment à notre "libre arbitre" ? N'est ce pas là que se trouve notre essence divine ? La capacité à choisir, à décider, à agir dans un but déterminé ?
(7) N'est ce pas plutôt le but qui est en jeu pour Dieu ? A quel projet notre "libre arbitre" va-t-il se vouer ? Quel est le moteur de nos actions? L'homme n'est il pas spontanément motivé par la satisfaction de son égo, de ses instincts animaux et besoins physiques, de sa peur de la mort ?
(8) Autrement dit "n'ai je pas déjà décidé, à la place de Dieu, quelle était la finalité de mon existence" ? Ma manière de vivre ne témoigne-t-elle pas que pour moi ce qui existe s’arrête à la matière, à ce qui est visible, fini, temporel et finalement insensé c'est à dire dépourvu de sens ultime ?
Choisir entre un "Moi fini" et un "Dieu intemporel" consiste à choisir entre le visible et l'invisible, entre la matière et l'Esprit, entre mes vérités et la vérité, entre mon plaisir et la paix, entre l'indépendance et la dépendance, entre posséder et donner, entre mes certitudes et la confiance, entre ma logique et une autre logique, entre le "vivant mort" que je suis (être) et Jésus, le "mort vivant" que je suis (suivre).
(9) Qu'est ce qui peut bien convaincre un humain à faire le "choix de Dieu" avec tout ce qu'il va y perdre ? Ne faudrait-il pas que la gain soit certain et très supérieur à la perte ?